Les banques ‘se lâchent’ pour travailler avec les starts-up

Les banques expérimentent avec la ‘culture start-up’ pour mieux se positionner en vue d’une collaboration.
Pour des organisations plus petites, un processus de sélection permet d’assurer la compatibilité de la relation banque / start-up.

Les banques et les starts-up du secteur de la technologie financière collaborent plus étroitement, ces banques essayent donc de se séparer de l’image que leurs institutions renvoient : des machines bureaucratiques incapables d’innover rapidement.

Avec une confiance du public au plus bas, les banques sont confrontées à un problème de ‘branding’, un problème qui s’aggrave d’autant plus lorsqu’elles doivent travailler des ‘étrangers’ du secteur.

« Échouer rapidement n’est pas leur philosophie », dit Jon Znoff, fondateur d’Empire Startups et directeur général du ‘Barclays Techstars accelerator’ à New York, l’un des intervenants du FinXTech Annual Summit mercredi dernier. « Si vous ne payez pas les gens pour tenter leur chance et échouer, vous n’innoverez pas. »

Wells Fargo est l’une des banques qui participe activement à faciliter le dialogue avec les Starts-up. Bien que la plupart des banques majeures aient des programmes d’accélérateur de start-up, Wells Fargo déclare que l’un des objectifs de son programme est d’aider les banques à comprendre la culture start-up et inversement. Le programme d’accélérateur de Wells Fargo parraine les entreprises pendant six mois et fournit des placements en action pouvant atteindre jusqu’à 500,000 dollars pour les entreprises choisies. Ces dernières peuvent aussi travailler à la démonstration de faisabilité à travers les différents secteurs au sein de la banque après avoir terminé le programme.

« Nous avons créé un accélérateur interne pour les entreprises de la Fintech (industrie des technologies financières), nous pouvons apprendre et eux aussi », déclare Sherrie LittleJohn, vice président exécutif des stratégies d’innovation internes. « Il s’agit pour nous de comprendre ce qu’ils pensent être possible et également pour eux de comprendre comment travailler dans une grande entreprise ».

L’organisation de l’espace de travail est essentielle, disent les experts. Zanoff déclare que ce qui facilite la créativité dans le programme ‘Barclays Techstars accelerator program’ est le concept ‘open space’ qui encourage les équipes agiles, ce qui est un changement pour un secteur habitué aux salles de réunion.

« Barclays essaye de comprendre à quoi ressemble un espace de travail moderne, comment fonctionnent les petites équipes de trois à cinq personnes qui travaillent sur des ordinateurs portables dans un bureau ‘open space' », dit-il, « À quel vitesse vont-ils, comment intégrer cette technologie ? ».

Pour des banques plus petites, une approche ciblée assure que la relation sera productive. La banque virtuelle sans agence basée à Boston ‘Radius Bank’ emploie une personne dont la seule fonction est de vérifier la compatibilité de chaque start-up en vue d’un partenariat.

« Nous allons examiner combien de temps ces entreprises restent en activité et pourquoi, si elles sont rentables et, si elles cessent leur activité, comment cela nous affecte ».